27 novembre 2007

R.I.P.

Aujourd'hui fut une journée de deuil particulièrement éprouvante pour les membres d'un club sélect, j'ai nommé le club Saturn Performance.
J'ai un ami, appelons-le Capitaine Roux, qui possédait une fulgurante Saturn léguée par sa mère qui n'en avait plus besoin. Au même moment, Chéri d'Amour, le gars-qui-a-la-gorge-qui-pique et le Barman possédaient tous une Saturn alors ils se sont dit :

-Mon gars man on est un club!
-Mon gars on est le club Saturn Performance!
-Mon gars man de mon gars je vas me faire poser un sticker Saturn Performance!

(à l'époque, il ne devait pas y avoir autant de «mon gars man» dans cette conversation parce que cette expression a été intégrée quant même récemment à leurs conversations)

Et c'est ainsi que Capitaine Roux se fit poser un sticker Saturn Performance dans son windshield. Ce fut l'âge d'or des Saturn.

Mais une succession d'événements dissolva rapidement le club. En effet, la Saturn du Barman fut remplacée par une T-Mobile (pour une raison que, malheureusement, j'ignore et qu'il peut ajouter à sa guise!), la Saturn du gars qui a mal à la gorge fut sauvagement battue (je dirais même «qu'elle en a mangé d'la marde») et ensuite revendue, celle de Chéri d'Amour fut éjectée dans un fossé maudit de St-Henri et finalement, la dernière Saturn qui restait s'est éteinte tout récemment. En effet, Capitaine Roux s'étant procuré un nouvel attelage, il décida de léguer sa Saturn à son frère...qui s'empressa de la démolir en faisant une manoeuvre que je qualifierais de «débutant-qui-veux-impressionner-ses-chums-et-qui-fait-une-niaiserie-au-mauvais-moment».

Le club Saturn Performance s'est donc officiellement éteint. Et on est très nostalgiques. Des chars avec 3 portes, ils ne s'en fait plus.

On espère du moins, qu'après tous les bons moments passés dans ces voitures des dieux, à donner des coups de pied dessus ou à se rentrer dedans parce que «c'est du polymère, ça poque pas» et à rajouter de l'huile parce que «ça boit en viarge», elles reposeront en paix à tout jamais côte à côte au cimetière (Pintendre Autos).

20 novembre 2007

Crapbook

Oh non.

Oh non.

Oh nenenenon.

Facebook vient officiellement d'envahir ma vie. Hier, je racontais que j'avais peur que le T-Virus de Resident Evil ait ma peau mais finalement, c'est du virus facebook que j'aurais dû me méfier.
Facebook s'est attaqué à mes amis, mes plus proches amis, même mes amis les moins «interneteux» que je connaisse.

Je ne suis pas sur facebook. Quand j'ai apris que facebook existait et que c'était rendu le nouveau mode de vie de millions de personnes je me suis dit, comme à chaque fois qu'une nouvelle mode se présente :«D'la schnoutte, si tout le monde le fait, ben moi je le fais pas!» Voyez-vous c'est que je me prends pour une anti-conformiste. Mais ce qu'il y a de désagréable à ne pas vouloir faire comme les autres, c'est qu'on devient un REJET notoire. C'est tout moi ça : non-conformiste et insécure.
Pourquoi je ne suis pas sur facebook? Parce que, à mon plus grand malheur, je ne comprends pas trop où réside le plaisir dans tout ça...probablement parce que je ne l'ai pas essayé. Plusieurs disent : «C'est super! J'ai retrouvé plein d'amis du secondaire!» J'avais environ 4 amis au secondaire et je les côtoie hebdomadairement. D'autres s'exclament : «Formidable! On peut mettre des photos et notre vrai nom et les vraies choses de notre vraie vie!»
QUOIIIII!!!!! Mon vrai moi exposé sans pudeur à tous! Nenenenenononon. Pas question. Est-ce que c'est parce que je ne m'assume pas que je ne veux pas montrer des photos de moi au dernier party ou en train de faire quoi que ce soit de comico-social ? Peut-être. Est-ce que c'est parce que c'est pas de vos affaires mon nom, celui de mon chum et ce que je suis en train de faire à l'instant même? Oui, assurément. Anyway, qui veut vraiment savoir tout ça...
Mais je me connais, je sens que mon boycott ne vas pas tenir longtemps. C'est que je suis quelqu'un qui ne veux rien manquer et quand on te dit :

-As-tu vu sur...ah non c'est vrai, t'es pas sur facebook.

La résistance faiblit un peu.

Mais pour le moment, je reste ici avec ma laitue et mes pseudonymes, je suis bien à me faire accroire que, puisque je ne divulgue pas mon nom et ma face, je peux parler des trucs, parfois insipides, qui m'arrivent sans avoir l'impression de raconter n'importe quoi. C'est beau l'innocence...

19 novembre 2007

Pourquoi j'ai besoin de médication

Le lundi soir, c'est la soirée où mon coéquipier de lab, et ami de très longue date, et moi nous réunissons dans la joie et l'allégresse pour écrire de nos pures mains un rapport de lab de chimie. On doit remettre le rapport le mardi et, comme tous les étudiants du monde, nous aimons nous prendre d'avance. Jusque là, rien d'excitant. Ce qui ajoute un peu de thrill à ma soirée, c'est le trajet que je dois emprunter afin de me rendre chez Meilleur Ami. En effet, je dois traverser un passage à piéton tout noir, avec une bouche d'égoût en plein milieu et un chien attaché sur un terrain avoisinant. Je sais pas pour vous mais moi...j'ai la trouille totale à chaque fois! Je crois que c'est surtout à cause de l'égoût parce que savez-vous ce qui sort des égoûts la nuit tombée?

-Euh...des Ninja Turtle??

Ben non! Des zombies s't'affaire! Ben oui, comme dans Resident Evil! Non, pas les films, les jeux! Les jeux sont 2000 fois plus épeurants! Et il y a des zombies dans les égoûts! En plus, dans Resident Evil, les chiens sont tous infestés du virus et ils attaquent les gens! Alors vous vous imaginez facilement mon niveau de stress lorsque je passe près de la bouche d'égoût et que le chien se tire dans la clotûre en plus! J'ai toujours peur de perdre un de mes membres ou pire de me faire infecter à mon tour. (Oui, j'ai vraiment peur des zombies. Oui, je sais que ça n'existe pas pour vrai. Oui, c'est juste dans les films. Oui, je sais qu'il n'y a pas de scientifique fou quelque part qui essaie de trouver un virus qui éliminera la planète. Pis ça???)
Mais aujourd'hui, j'ai été une p'tite futé. En effet, j'ai apporté ma lampe frontale pour traverser le passage à piéton! Et le chien ne s'est même pas tiré dans la clotûre aujourd'hui, il s'est contenté de me regarder passer en grignotant ce qui ressemblait beaucoup à un tapis qu'on met sur le porche. Meilleur Ami était bien content, lui qui doit d'habitude venir me reconduire chez moi pour la 717 438ème fois sous le prétexte que j'ai peur des zombies! Bon, c'est vrai, dans la vraie vie, je ne dis pas que c'est à cause des zombies, je mets plutôt ça sur le dos des vieux monsieur qui cherchent leur chien mais ici, on est en famille, alors je me permets de dire la vraie raison...
Sur ce, je m'en vais de ce pas prendre mon Prozac.

13 novembre 2007

Des raisons de ne pas arrêter de courir...ou de commencer!

Juste avant de courir mon 10 km, événement pour lequel je m'entraînais depuis 10 semaines, mes jambes ont flanchées et j'ai attrapé un sérieux rhume qui m'a fait tousser et morver des nuits et des jours durant. Un vrai rhume. Dans la pub d'Advil, la fille dit :«Si vous pensez qu'un rhume va m'arrêter.» Et bien, moi, je n'ai pas des rhumes de moumoume et oui, un rhume m'a arrêtée. Et mes muscles de jambe aussi, beaucoup. Je n'avais pas recouru depuis au moins 3 semaines. J'avais besoin de repos, c'est vrai. Mais 3 semaines, c'est trop! En 3 semaines, vous n'avez pas idée à quel point j'en ai reperdu :

-J'étais toujours fatiguée! Même après 9 heures de sommeil, sortir du lit était une épreuve horrible! Et enlever mon pyjama, beurk quelle atrocité!
-Je n'avais plus le goût de rien : plus le goût de me faire un programme d'entraînement, plus le goût de sortir, j'avais juste le goût de rester chez nous à déprimer. Et oui, c'est lié au fait que je n'entraînais plus : il n'y a rien qui me mets plus de bonne humeur qu'une bonne sortie de course. Quand je reviens à la maison, j'ai toujours le feeling que je peux tout faire.
-La perception de mon corps a totalement changé. Quand je courais, je voyais mes cuisses comme deux formidables machines qui me propulsaient dans les côtes les plus difficiles. Dans les 3 dernières semaines, je les ai plutôt vues comme des gigantesques gigots qui, à mon plus grand malheur, me suivaient à la trace.
-J'ai pris du poids! Ok, c'est peut-être aussi dû au fait que j'ai mangé mon poids en mini-palettes de chocolat récemment...
-Mon rythme cardiaque durant l'effort a déjà augmenté. Avant, j'étais à environ 160 bpm mais là j'ai été à 175 bpm tout le long de ma sortie! Même qu'en haut d'une côte, j'étais à 181! Je crois que ces chiffres-là n'étaient jamais apparus sur ma montre!

Alors ce soir, j'ai pris le taureau par les cornes et je suis allée courir. Je m'étais tellement ennuyée! Ennuyée de mes «kits», ennuyée de mes espadrilles, ennuyée de sentir mon coeur battre, ennuyée surtout de la sensation «I'M THE QUEEN OF THE WORLD!» post-course. Plein de choses ont changé dehors : les feuilles sont toutes tombées, il fait BEAUCOUP plus noir, assez pour donner la trouille à ma fidèle tortue qui ne suffit plus à la tâche, il fait plus froid et l'air me fait une sensation bizarre dans les poumons. J'ai même eu froid aux pieds. Mais ça m'a fait tellement de bien. Quand je cours, j'ai l'impression de «perdre de pelures», de laisser derrière moi ce que je n'ai pas besoin pour revenir à l'essentiel de ce que je suis. Je pars toujours la tête pleine de trucs, de rapports de lab, de choses à régler, de problèmes et d'inquiétudes mais après 15 minutes, tout ce qu'il reste, c'est moi et mes jambes.
Bref, ça m'a fait du bien de retrouver la coureuse en moi, la vraie moi au fond.
Sur ces paroles un brin métaphysiques, je vous mets au défi de l'essayer...allez, juste un p'tit 15 minutes...comme on dit à Old Orchard :«Un coup saucé, est bonne!».

8 novembre 2007

À ne pas lire si vous êtes déjà déprimés!

Voici ce que j'avais l'air durant mon examen de physique. Ou c'est du moins ce que je vais faire avec quand on me le redonnera tout gribouillé de rouge.

Bon.

Ça va mal les amis.
Disons que...j'ai eu une très mauvaise semaine. Le genre de semaine où ton amoureux passe proche de mourir ou de devenir paraplégique, le genre de semaine où tu frencherais le gars qui a inventé les coussins gonflables, le genre de semaine où tu dois t'habituer à ne plus avoir d'auto.
Bon là il faudrait que je vous explique la situation sans avoir l'air d'une psychopathe ou d'une désespérée. Ce ne sera pas facile.
Pour faire ça court, j'appelle mon chum lundi soir à 8h pour lui dire que je m'ennuie et que j'ai besoin de divertissement car y'en a marre de faire un rapport de lab. Quand il décroche, il me dit qu'il vient tout juste de faire un accident et qu'il vient de sortir du fossé dans lequel il s'est enfoncé avec l'auto. PANIQUE. Il est correct finalement et son ami, le chum de la Reine du Sarcasme, aussi. S'ensuit ensuite quelques aventures de towing et d'hôpital pour se faire dire que les deux gars sont bien correct mais que l'auto, elle, est une perte totale. Il y a (avait..) deux coussins gonflables dans la superbe Saturn. Pour en réparer un, j'ai entendu dire que ça coûte 3000$. L'auto en valait 5000$. La roue droite est sous l'auto. Tout ce qui peut couler dans l'auto, coule. L'impact a été tellement fort que ce qu'il y avait dans le coffre est sorti par les bancs d'en arrière. Mais, j'ai encore un Chéri d'Amour et la Reine du Sarcasme aussi!
J'ai eu peur, j'ai paniqué, j'ai pleuré, ça n'a pas été une belle semaine! Mais bon je vous en fait part quant même car je sais que vous deviez vous inquiéter!
Je vous reviens avec un truc agréable dans quelques jours! D'ici là, je vais continuer de manger mes émotions...les chips au ketchup, c'est si réconfortant!