28 mars 2008

Dre Frisée et les questions superficielles

Comme je vous l'ai déjà annoncé avec beaucoup de fierté, je traverserai les portes de l'Université de Montréal le sourire aux lèvres, l'air confiant et la peur au ventre dans moins de 61 heures. Je me suis bien sûr préparée pour cette entrevue et j'ai tenté de trouver ma réponse personnelle à plusieurs questions comme «Devrait-on boycotter les J.O.?» «Obama ou Hilary?» «On fait quoi avec l'Irak?» «Est-ce que Patrick Roy est un vrai crotté ou juste un épais?» ainsi que «Parle-nous de toi!» et «Pourquoi tu veux être médecin?». Mais il me reste une grave question (mais peut-être un brin superficielle) à régler :

MAIS QU'EST-CE QUE JE VAIS ME METTRE!!!!!!!!!

Non mais sérieusement, c'est un CASSE-TÊTE cette question! Pour les gars, c'est facile : une chemise, un pantalon et des souliers propres. Rien de plus, rien de moins car de toute manière on précisait dans la lettre que j'ai reçue que «ce n'est pas un mariage».

Mais quand on est une fille, ça veut dire quoi exactement «ce n'est pas un mariage»? Est-ce que je peux mettre des jeans propre? Est-ce que ça veut dire qu'il ne faut pas que je mette de talons hauts? La question des souliers me titille au plus haut point parce que je veux être confortable mais pas confortable «après-midi pluvieux devant la télé» mais bien confortable «je suis belle, confiante, intelligente, décontractée et j'ai un port de tête exceptionnel». En plus, il faut que je marche avec ces souliers! Comment sont les trottoirs de ce temps-ci à Montréal? Est-ce qu'il faut que me mette des raquettes ou bien si je peux arpenter les trottoirs en toute confiance sans arriver à destination avec un cerne de calcium sur mon bas de pantalon?

Non mais AAAAAAAAAARGGGGGGGHHHHHHHHH!!!!!!

Et je me mets un veston ou pas? Ou un gilet de laine? Ou une chemise?

C'est décidé, je vais magasiner demain...ça commence à me coûter cher tout ça...

19 mars 2008

Briser la glace

Je suis vraiment chanceuse d'avoir un chum qui a une voiture. Et je suis aussi très chanceuse d'avoir un chum qui conduit cet auto pour m'amener partout où je veux aller, n'importe quand. Eh oui, un vrai beau cas d'exploitation routière. Chéri d'Amour vient me chercher au travail deux fois par semaine (et plus, si jamais c'est nécessaire), à toutes les fois qu'on sort, on prend son auto (il n'est quant même pas question que je prenne la mini-van!), si j'ai besoin d'aller chez le dentiste, à la pharmacie, chercher un café, récupérer un livre oublié à l'école, Chéri d'Amour m'amène sans (vraiment) broncher.

Vous vous dites sûrement «Oh mais quelle chance incroyable, quel cadeau divin, une vraie bénédiction!». Et je dois avouer que je suis d'accord avec vous, je suis particulièrement choyée.

Ce qui fait ma malchance dans toute cette histoire c'est que Chéri d'Amour a 7 ans d'âge mental.

Lorsqu'il était petit, Chéri d'Amour attendait avec impatience le retour des beaux jours afin d'enfiler ses bottes de pluie et un manteau trop grand de la garde côtière donné par son marin de père afin d'aller épancher sa joie de vivre revenue avec le printemps en sautant gaiement dans les beaux gros trous d'eau caractéristiques de la saison nouvelle. Il s'adonnait aussi à un de ses plus grands plaisirs : péter la couche de glace accumulée le long de la chaîne de trottoir. Vous savez, cette fameuse couche de glace-neige-sloche bien compactée qui divise la largeur de la rue en deux?

Ce n'est pas parce que, selon les lois gouvernementales, mon chum est un adulte, qu'il doit se comporter comme tel. Oh bien sûr, il apprécie beaucoup les avantages reliés à ce statut, surtout celui qui lui permet de conduire une voiture, justement. Pouvez-vous imaginer à quel point c'est beaucoup plus amusant de péter la couche de glace en roulant dessus avec une grosse et lourde machine en métal? C'est tellement plus satisfaisant que de simplement sauter dessus à pieds joints! En plus, c'est même pas fatigant!

Et que dire des trous d'eau! Vraiment, toute l'eau revole tellement plus haut lorsqu'on roule dedans à bonne vitesse! C'est si impressionnant! Surtout quand il faut partir les wipers tellement il y a de l'eau partout!

Mais moi, mon bout préféré, c'est vraiment quand la couche de glace est si épaisse que ça fait un gros BANG juste sous mes pieds et que je regarde dans le miroir pour être sûre qu'on n'a pas «échappé» une roue sur notre passage! J'aime aussi lorsqu'une autre voiture nous suit et que je peux voir l'air hébété du conducteur dans le miroir alors que nous, on roule en plein sur la couche de glace et pas trop vite pour être bien certains de toute la péter! J'apprécie beaucoup les moments relaxants où il fait soleil et que j'ouvre une tite craque de vitre pour respirer l'air du printemps. Mais j'aime surtout le moment saisissant où une gigantesque lame d'eau surgit d'un trou d'eau pour s'engouffer par ma tite craque de vitre et m'exploser en pleine tronche!

Bien contente qu'il neige, ça me donne un peu de répit!

11 mars 2008

Dre Frisée et la première entrevue

Et voilà! Une première réponse d'arrivée! Je suis convoquée pour une entrevue à l'université de Montréal le 31 mars prochain!

Je ne pensais pas que ce serait aussi vite!

Vous vous en doutez sûrement, je suis un brin nerveuse. Mais, il n'y a pas de préparation spéciale à faire, à part de gérer comme il faut les papillons dans l'estomac, je veux juste être moi-même. Et si moi-même ce n'est pas assez pour les évaluateurs, et bien tant pis! Je ne veux vraiment pas jouer un rôle à l'entrevue.

J'ai quelques précisions à faire. Lorsque j'annonce à quelqu'un que je vais être médecin, comme des connaissances, des collègues, des amis pas vraiment proches de moi ou bien des gens que je rencontre pour la première fois, tout le monde y va de son petit commentaire sur mon choix de carrière. J'en ai vraiment une belle collection :

«Ah ouin, t'as vraiment la cote R pour faire ça toi? Pourtant tes note ne sont pas si fortes!» (Écoute chose, j'ai pas inventé ce chiffre-là certain!)

«Ark médecin, j'haïrais tellement ça toucher le monde moi! Je me mettrais tout le temps du Purell!» (C'est pour ça que les médecins se lavent les mains et vont même jusqu'à porter des gants championne!)

«Ah ouin médecin! Je savais pas que t'étais une collée!» (Eh oui! Tout le monde sait que les gens qui ont de bonnes notes à l'école n'ont pas l'air normaux et qu'ils ne font seulement qu'étudier! Tsé, j'ai pas de vie moi! C'est pour ça que j'ai un chum, plein d'amis, un blogue, un travail et que je cours!)

«My wife's a doctor. Are you sure you wanna do this?» (Well...yeah, I do!)

«Médecin? (imaginez la face de dédain, voire de dégoût)» (Oui!)

«Les médecins de nos jours ils font juste precrire des pilules.» (Oh oui, vraiment juste ça. Même que ils ne rencontrent plus les patients, ils font juste tirer des prescriptions dans la salle d'attente!)

Le prochain paragraphe est un «pétage de coche» dû à un trop grande accumulation de frustrations. Je vous aime, amis lecteurs, et pardonnez-moi d'avance.

Disons que je n'ai vraiment pas envie de commencer une autre collection pour les commentaires sur les entrevues dans les universités. Alors, à moins que vous ayez déjà passé une entrevue à l'U de M, à moins que vous fassiez partie du comité de sélection, à moins que quelqu'un de TRÈS proche de vous ait déjà passé cette entrevue, je ne veux pas de vos conseils. Bon, ça peut avoir l'air un peu rébarbatif comme commentaire mais sérieusement, vous n'avez pas idée de la quantité de niaiseries que la majorité des gens me disent :

«Il faut VRAIMENT que tu sois HYPER dynamique! (Je pense que souriante et chaleureuse fera l'affaire, j'ai pas l'intention de commencer la coke pour une entrevue.)

«J'ai un ami que ça fait à peu près 2 ans qu'on s'est pas vus qui dit que (et autres variations sur le même thème)» (PARLE À LA MAIN!)

Mais, tous les encouragements et félicitation sont les bienvenus!

4 mars 2008

Conflict between generations

Ça y est, je suis vieille.

L'autre jour, j'écoutais la fabuleuse émission Ramdam, cette savoureuse quotidienne tellement branchée sur la vie du jeune, dans le but tout à fait avoué de me moquer des comédiens. En fait non, ce n'est pas vraiment de la faute des comédiens si les textes sont tellement poches, alors disons que je me moquais plus des auteurs et du fait qu'ils croient que d'ajouter «full fru» dans un dialogue et avoir une maison de jeunes dont le directeur est Guillaume Lemay-Thivierge sur la coke, ça permet vraiment de créer un univers dans lequel l'ado peut se retrouver.

Mais bon.

Dans l'épisode, il y avait une réunion de conseil étudiant durant laquelle le projet d'un ti-gars était accepté et le projet de l'autre ti-gars était refusé. Bien sûr, les 2 gars ne se sont même pas envoyés promener et ils ont plutôt utilisé le langage en «je» afin de régler leur conflit. Tsé, vraiment full fru là, la testostérone et l'action me revolaient dans la face.

C'est alors que le directeur d'école est entré dans la pièce.

Savez-vous c'était qui le directeur d'école?

Carl «le Cat» Charest.

Ben oui, François Chénier, le comédien qui jouait Carl Charest, un ado, dans Radio Enfer alors que j'étais au primaire!

Voyons donc, tout le monde sait que le vrai ultimate directeur d'école c'est Rodolphe Giroux! Pas Carl «le Cat» Charest!

Torbinouche, je suis si vieille que les comédiens ont le temps de changer de casting complètement!

On espère que ça arrivera bientôt à Guillaume Lemay-Thivierge...je le trouve un peu plus hot en train de boxer plutôt que dans Ramdam.