Show some respect!

Vérité du jour : la crédibilité, ça coûte 150$ + taxes!

Dre Frisée et ... tellement de choses

Et voilà! Je suis à Sherbrooke! Je parle de trucs médicaux, on m'enseigne des trucs médicaux, j'entends parler d'externat, de stages, de spécialisation, je vis à côté d'un hôpital, j'ai acheté mon premier livre de médecine, je vais m'acheter un stéthoscope sous peu...je suis où je veux être.

Bon, je l'avoue, j'ai eu une petite remise en question en m'envenant dans l'auto samedi avec ma famille et Chéri d'Amour. Quand on est arrivés près de Sherbrooke et qu'on a aperçu le CHUS au loin en haut d'une grosse colline (et au beau milieu d'un champ...) j'ai cru que c'était le bon moment pour réaliser que :

-Je quittais ma famille

-Je quittais mon chum

-Je quittais ma ville

-Je quittais ma maison

-Je quittais la possibilité de faire mes besoins intimement

Angoisse certaine.

Malgré tout...j'ai survécu. Je dis survivre parce que j'avais tellement la chienne...Il faut ici savoir à ce moment du récit que je suis une grosse moumounne asociable. J'ai peur des autres, j'avais peur de ne pas me faire d'amis ou que la résidence soit remplie de gens qui m'énervent (lire des chicks qui se la pètent et des too much...). Mais finalement, tout le monde est juste très normal. Bon, il y en a des plus timides que d'autres (il y a les Asiatiques qui détiennent d'ailleurs le record de timidité et de «je resterai dans cette chambre la porte fermée jusqu'à ce que je sois M.D.»), il y en a des plus willing que d'autres mais...on est tous dans le même bateau! C'est d'ailleurs ce que j'aime de Sherbrooke : peu de gens viennent de Sherbrooke alors il n'y a pas de cliques déjà toutes faites dans lesquelles il faut essayer de s'intégrer.

Et j'aime ma belle p'tite chambre aux résidences! C'est certain que je ne décrirais pas ma chambre comme étant spacieuse et aérée mais...moi je suis juste bien et mes nains de jardin nagent aussi dans le bonheur (et oui! ils ont déménagé avec moi!).

Pour ce qui est de l'université en tant que tel...je dirais que l'université, c'est dur sur le foie. En plus d'être une moumounne asociable, je suis aussi une buveuse amérindienne (ou modèle économique, si vous voulez). En effet, moi, mettons que je bois la moitié d'un verre à une vitesse pas pire ben...la tête ma tourne et je commence déjà à être réchauffée. J'ai bu à tous les soirs cette semaine...`pour quelqu'un de vraiment pas habitué comme moi, c'est une maudite belle réussite!

Et Dre Frisée elle dans tout ça? Et bien sachez que Dre Frisée «capote ben raide», pour utiliser une belle expression de Watatatow. Attachez bien votre tuque, je vais utiliser une comparaison du tonnerre : c'est comme à Star Académie. Tout le académiciens (ark pourquoi j'utilise ce mot, on dirait que je les connais ou que j'aime l'émission...) disent qu'ils réalisent leur rêve de faire un disque qui pogne après avoir fait la tournée de tous les bars miteux de Bellechasse. Ben Dre Frisée, elle apprend enfin des trucs concrets directement reliés au domaine de la santé après 3 ans à faire de physique et de maths.

S-H-E-R-B-R-O-O-K-E SHERBROOKE!

Ma vie en endettementoscope

Toujours emplie d'une naïveté sidérante et d'un penchant pour le positif absolu, je fis une demande de prêts et bourses au charmant et généreux gouvernement du Québec. Les oreilles résonnant de phrases comme «Tu vas voir, ils donnent des bourses aux futures médecins!» et même de «Ils vont carrément te payer tes études!», je fis imprimer plusieurs documents, les remplis, attestai que je n'étais ni autochtone ni handicapée, postai le tout et attendis. (On pourrait à cette étape-ci se demander pourquoi je n'ai pas fait ma demande par Internet mais l'explication comporte malheureusement trop de gros mots pour être relatée ici.)

Je reçus deux semaine plus tard un e-mail dans lequel on me disait d'aller voir mon relevé de calcul sur le lien qui m'était donné. Encore une fois, trop de sacres sont en cause pour que je puisse vous expliquer pourquoi je me suis retrouvée à choisir des options au téléphone. Une sympathique voix automatisée me donna alors le montant d'aide financière qui était accordé à une étudiante en médecine provenant d'une famille plus que dans la moyenne pour des études à l'extérieur pour l'année 2008-2009.

355$

C'est-à-dire même pas assez d'argent pour couvrir le loyer et la bouffe pour un mois. Pas assez d'argent non plus pour acheter tous mes livres pour une session. Et ne parlons même pas des frais de scolarité.

Je suis un peu tombée des nues. Surtout que j'avais essayé, sur le site de l'aide financière, leur incroyable et précis simulateur de calcul qui me disait que j'aurais 2 000$ de prêts.

Surtout, n'allez pas croire que je suis juste une méchante élitiste mais...je suis vraiment contente de ne pas faire un bac en histoire de l'art.

Ce que je vais faire de ce faramineux montant? Je vais le donner à une bonne oeuvre. C'est juste trop ridicule. Ou peut-être que je vais le renvoyer au gouvernement en leur disant de se payer une gâterie. Ou bien je vais peut-être réparer le trou dans ma rue. Tant qu'à investir des fonds publics, autant le faire intelligemment...

Je ne suis pas la première ni la dernière dont la machoîre décroche après avoir consulté son relevé de calcul. Mais...cal**** que ça fait chier.

Sur ce, je suis ouverte aux suggestions pour le 355$. Genre quelque chose pour qu'on passe au moins à TQS...

De retour des vieux pays!

Je suis de retour! Et j'ai une super bonne raison de ne pas avoir nourri ce blogue : j'étais en voyage!

Mon vrai premier voyage! Et rempli de premières fois à part de ça : première fois que je prenais l'avion, première fois que je réusissais à plier un drap d'auberge correctement, première fois que je prenais ma douche à l'eau froide, première fois que je portais avec élégance la pochette ventrale pendant 2 semaines, première fois que je volais du jus dans une gare et un buck de bière dans une auberge de jeunesse, première fois que je buvais de l'eau de source des Alpes, première fois que je marchais dans un nuage à 1834 m d'altitude, première fois que je compostais un billet de train (mais POURQUOI ça s'appelle composter!!), première fois que je me faisais dire :«Rhôo mais vous venez du Canada! Vous êtes les cousins alors!», première fois que je voyais PARIS ÔÔÔÔÔÔ PARIS!, et aussi première fois que j'expliquais à un douanier ce qu'il y avait dans ma terrine («Euh...d'la coke, de la nitro pis un AK-47 Môssieu!»).

Par où commencer...deux semaines, c'est pas très long mais il m'est arrivé tellement de choses.

Commençons par le début. Vous savez que j'aime bien les listes alors je vous offre mon voyage sous cette forme.

Mourial - 30 mai

- Je quitte mon beau pays pour Paris avec la Reine du Sarcasme. Nous rejoindrons là-bas Don (pour les intimes), qui est en Europe depuis le mois de février.

- L'avion c'est cool! En plus, le film c'était «27 robes» et la madame à côté de nous ne puait même pas! C'est trop de chance!

Paris - 31 mai

- En attendant nos bagages, on se fait poser avec LA COMPAGNIE CRÉOLE! Ça, ça commence bien un voyage!

- Don nous accueille avec...sa nouvelle pilosité faciale et son pad! God 4 mois sans voir un coiffeur, c'est pas facile!

- On se rend jusqu'à la gare et en attendant le train on se promène dans le quartier...qui se révélera être...pas comme on imaginait Paris...On y a vu au moins 10 coifferies offrant des tresses africaines sur la même rue!

Strasbourg - 31 mai

- Après 5 TRANSFERTS DE TRAINS, on arrive à Strasbourg! (oups, oublié de réserver le TGV...) On est crevées et on sent la charogne mais on y est!

Strasbourg est vraiment une superbe ville. C'est le festival de la maison en colombages et tout est d'époque, tout est cute, tout est beau!

Il y a aussi la cathédrale! Dont le clocher a été habilement coupé par mes talents de photographe...

Colmar - 2 juin
Une autre très très très cute ville d'Alsace, au sud de Strasbourg.

- Dans un café Internet, un Noir m'a demandé «si j'avais de la parenté black»! Ok je suis un peu bronzée mais de là à être métis, il y a tout un pas!

- On a fait de la gondole dans Petite Venise, un quartier de Colmar. Ça nous a coûté vraiment cher pour 20 minutes dans une embarcation un peu douteuse mais au moins on a pu dire «Gondola! CAPICHE!» comme dans l'annonce de Mikes pour le restant de notre séjour dans cette ville!

- On a partagé notre chambre à l'auberge de jeunesse avec une VIEILLE allemande arborant une ÉPAISSE MOUSTACHE BLANCHE qui avait des problèmes d'asthme...qui l'obligeaient à boire des concoctions pendant UNE HEURE avant d'aller au lit...On avait peur qu'elle nous attaque dans notre sommeil! Elle mettait ses bas avec des gants de vaisselle! ELLE BARRAIT TOUJOURS LA PORTE! Elle a passé 2 jours à me dire aufschliessen, aufmachen, aufschliessen, aufmachen...TANNE TOÉ PIS PRENDS TON VENTOLIN!

Munich - 4 juin

- Oh lalala...crime que c'est dur l'allemand! Même si je me suis bien débrouillée...je ne m'attendais pas à rusher autant!

- La bénédiction de la Compagnie Créole ne nous a pas suivis jusqu'en Allemagne...il mouille en sale!

Munich c'est super comme ville, c'est gros mais on ne se sent pas comme dans une grosse ville et il y a plein de parcs où on peut boire de la bière, se promener tout nu (pour vrai! Les hippies le faisaient dans les années 70 et ils ont vieilli...) et même faire du surf comme au Englischer Garten!

On est aussi allées au Hirschgarten, le plus grand Biergarten de Munich d'après mon guide Routard de marde...étant donné que ce guide a eut tout faux tout le long du voyage, c'est probablement le plus petit! Il a 8000 places, d'après le Routard.

Aussi, les taxis sont vraiment beaux! Ce sont des Mercedes et des BMW (on se demande pourquoi!).


Il y a un truc moins plaisant à voir tout près de Munich et c'est le camp de concentration de Dachau. C'est très troublant, ça fait une très bizarre de sensation...Je pense que vous ne m'en voudrez pas si je ne mets pas de photos.

Berchtesgaden - 6 juin

Un village alpin au très Sud de l'Allemagne, tout près de la frontière avec l'Autriche. On avait planifié cette petite excursion afin de voir les Alpes...mais il y avait de la BRUME alors on n'a rien vu...dommage mais c'est vraiment une sensation spéciale que d'être dans un nuage!

Nous sommes montés au Kehlsteinhaus, le «nid d'aigle» d'Hitler. C'est un salon de thé qui avait été offert à Hitler par le parti nazi pour ses 50 ans. Il est situé à 1834 m d'altitude et on est censés y voir toutes les montagnes environnantes...mais il y avait de la brume! C'est à peine si on pouvait distinguer le bâtiment!

Voici le panorama qu'on était supposés voir...ce sera pour une prochaine fois les Alpes!

On a dormi dans l'auberge de jeunesse la plus épeurante...c'était vide, il n'y avait personne, c'était noir dans les couloirs, c'était trop grand..on aurait dit un film d'horreur avec la maudite brume dehors!

7 juin - Retour à Munich

Après notre courte excursion dans «les Alpes», on retourne à Munich. On en a alors profité pour faire le tour complet de Marienplatz, la place principale de Munich. On y trouve le Glockenspiel! C'est la partie en vert sur la tour principale. Cet instrument du démon fait un bruit de xylophone discordant 2 fois par jour pendant 30 minutes en jouant une scène historique que j'ai oubliée...que du bonheur!
On a aussi visité le «BMW Welt», le monde BMW qui sert de salle d'exposition et de livraison de BMW, étonnament. Voici le mien, qui se détaille à presque rien, soit un peu plus de 87 000€...
La bâtisse a été rénovée l'an passé et elle est un peu futuristique:

C'est le double cône et ce n'est qu'une partie du bâtiment!

Près de Munich se trouve le château Nymphenbourg. C'est bien joli et en plus il y a des cygnes!

Le style est un tantinet rococo... Le jardin est vraiment super à l'arrière parce qu'il n'est pas trop gros. On peut facilement en faire le tour et visiter les différentes bâtisses. À Versailles, on a marché 45 minutes sans rien voir d'autres que des arbres...c'est TRÈS grand.

Un autre incontournable de Munich : la bière, la saucisse et la choucroute!

On a aussi mangé plein de Bretzel et personnellement, j'ai découvert le chocolat Milka...ce fut ma perte au niveau cellulitaire....Le midi, pour 2€, on pouvait manger des hot-dogs faits avec un pain baguette et une grosse Bratwurst! Menoum! Je m'ennuie du goût!

On a passé un excellent moment à Munich. C'est spécial d'être dans un pays où absolument personne ne parle ta langue et de pouvoir dire N'IMPORTE QUOI dans une gare sans déranger personne. On avait juste nous trois, on était dans un p'tit cocon, on était juste bien! On avait notre petite routine : le matin, on se rendait à pied à la gare pour «acheter» notre petit-déj : disons que le jus était gratuit si la caissière ne s'en rend pas compte. Sur le chemin de la gare, je m'achetais le «Bild» un quotidien allemand qui ne doit pas être trop sérieux car à chaque jour, il y avait une photo d'une fille avec les seins à l'air....comme un Allo Police mais avec quelques infos intéressantes (Hallo Polizei peut-être...). On en profitait aussi pour acheter notre billet de transport en commun pour la journée. Dans la journée, on allait visiter des trucs et le soir, on retournait au fabuleux Wombat, notre auberge de jeunesse, où on buvait (gratuitement), peinards sur les bean bags du jardin intérieur. Et souvent, on allait s'acheter des peanuts, des chips au paprika et de la Milka pour moi au Yorma's de la gare...le b.o.n.h.e.u.r. Vraiment, les soirées au Wombat font partie de mes plus beaux souvenirs de voyage. C'était juste relax et on a tellement ri!

Paris - 10 juin

On quitte notre Munich d'amour pour arriver à l'heure de pointe dans le quartier musulman de Paris...c'était vraiment pas l'endroit ni le moment pour être 2 filles blanches avec 2 gigantesques sacs sur le dos en train de déplier une carte...Don n'avait pu nous suivre pour cette nuit car il faisait le trajet Munich-Paris en autobus. On veut Munich!

On découvre ensuite notre superbe auberge de jeunesse :

Mais non, ce ne sont pas les fameux lits à 3 étages de Dachau, ce sont bel et bien les lits dans lesquels moi et la Reine avons dormi! C'est l'endroit dans tout le voyage qui a été le plus crappy et où on s'en senties le moins en sécurité. Le luggage room était tout sauf invitant! On a dormi avec nos pochettes ventrales! Sérieux on faisait confiance à rien dans cette auberge. En arrivant dans la chambre, on capotait...il y avait 5 lits et c'était minuscule...notre wannabe salle de bain était remplie d'outils et de trucs crasseux mais il n'y avait ni toilette ni douche...de dépit, la Reine s'est assise sur un des lits en me demandant «Mais qu'est-ce qu'on va faire?»...et le lit a cédé sous son poids! Pour de vrai! C'était trop! On pleurait et on riait!

Voyez-vous l'inclinaison du lit défoncé? Et la peinture fraichement «refaite»? Et aussi la fenêtre donnait directement sur le toit sur lequel trônait un viel évier, une chaise et une paire de chaussure dans une chaudière d'eau! Un chef-d'oeuvre architectural! Friends City Hostel : N'Y ALLEZ PAS! Et aussi, essayez d'éviter la station de métro Barbès-Rochechouart à l'heure de pointe...mauvais plan!

Afin de se remettre un peu sur le piton, on décide d'aller voir la tour Eiffel. On prend le métro en se disant «essayons de ne pas avoir l'air trop touriste». Puis, le métro sort de terre et on traverse la Seine. Par la fenêtre, on voit la tour Eiffel. On s'écrie «Ooooo aaaaaa oooo aaaaa!». C'est raté pour ne pas avoir l'air touriste!

(Attention, bout sentimental)

La tour Eiffel, et tout Paris même, c'est magique. J'ai adoré Paris, c'est trop beau, c'est tout les monuments qu'on voit à la télé ou en photos depuis toujours et qu'on a enfin devant soi. Paris, c'est trop. Pour utiliser un beau cliché, avoir 20 ans et voir Paris, c'est quelque chose. Ça donne le sentiment que toute la vie t'attend à bras ouverts. Personnellement, c'est vraiment quelque chose d'extrêmement spécial que je vais me rappeler toute ma vie. Je vais toujours me rappeler de mes 20 ans : jusqu'ici, j'ai vraiment une année incroyable, une année au-delà de toutes mes espérances, il m'arrive des choses que je n'avais jamais pensé qu'il m'arriverait. J'ai fini le Cégep, je vais faire ce que je veux dans la vie. J'ai fait un voyage en Europe. J'ai vu l'Allemagne. J'ai vu Paris. J'ai pris le métro dans une autre langue. J'ai été capable de lire une carte. J'ai été capable de me débrouiller en voyage, chose dont je doutais beaucoup. C'est trop. J'ai même versé une larme sous l'Arc de Triomphe. Paris, c'est trop. Partout où j'allais, je me sentais comme la personne la plus privilégiée du monde de pouvoir faire tout ça. J'ai vraiment apprécié et savouré mon voyage. J'ai toujours cru que les gens qui voyageaient se la «pétait» un peu avec Paris et toutes les autres merveilleuses choses de touristes qu'ils voyaient. Pour utiliser une expression élégante, je dirais que je trouvais qu'il n'y avait pas de quoi «ch*** à terre». J'ai totalement ch** à terre.
(C'est fini, rangez les mouchoirs.)

Ce qui est encore plus beau, c'est la tour Eiffel le soir lorsqu'elle s'illumine et qu'elle scintille!

Je ne vous montrerai pas mes 260 000 photos de Paris et mes 2 milliards de photos de la tour Eiffel. Parce qu'elles ne sont pas très bonnes et aussi parce que Blogger met 15 heures à transmettre une image. Et aussi parce qu'il faut aller voir par vous-mêmes!

Après notre nuit dans le quartier musulman, on rejoint Don dans notre 2e auberge de jeunesse qui se révélera être ben correct...il y avait même un employé dans le mot préféré était «Québécoises». Et il aimait le répéter! À chaque fois qu'il nous voyait c'était une cacophonie de «Hé! Les Québécoises! T'as vu ce sont les Québécoises! On sait bien vous les Québécoises! Hé! Au Québec! À plus les Québécoises!» Euh...Salut buddy!

Puis, s'est ensuivit un véritable marathon de 3 jours durant lequel on a vu : la tour Eiffel, l'Arc de Triomphe, les Champs-Élysées, le Louvre, Versailles et Notre-Dame-de-Paris. Disons qu'on a marché un peu! On a seulement vu les plus grosses attractions touristiques, on n'avait pas vraiment le temps pour s'aventurer dans des quartiers inexplorés! Mais c'est déjà beaucoup. Je crois qu'il faut 1 mois et un solide cours d'histoire pour tout voir et tout comprendre l'importance de ce qu'il y a à voir à Paris. Et même en un mois, on ne peut pas tout voir!

14 juin - Québec

On revient chez nous! Je me suis ennuyée de Chéri d'Amour! Bien plus que je ne l'aurais pensé! J'ai tellement hâte de tout raconter à tout le monde!

J'ai vraiment fait un voyage incroyable. Je ne pourrais même pas nommer des points négatifs. Je suis juste vraiment chanceuse d'avoir pu visiter toutes ces villes, avec de super amis et sans me faire voler aucun truc!

Dre Frisée (c'est officiel!)

WAAAAAHOUUUUU!!!

Malgré les doutes, malgré les remises en question, malgré les «Et si...», je suis acceptée en médecine à Sherbrooke!

Je vais être médecin! Je n'arrête pas de me répéter cette phrase, j'ai presque peine à y croire!

Quand j'ai vu :

J’ai l’honneur de vous offrir une admission à l’Université de Sherbrooke au programme de doctorat en médecine, et ce, au site de formation de Sherbrooke.

J'ai commencé par crier, puis j'ai fait un high-five à mon amie qui a aussi été acceptée (à Laval, dans son cas), ensuite j'ai pleuré, puis j'ai atterri dans les bras de Capitaine Roux (toujours en pleurant), j'ai attiré tous mes professeurs dans la salle où j'étais en criant, re-pleure et re-serrage dans les bras de tout le monde, puis j'ai couru jusqu'au bureau de mon prof d'anglais et là j'ai hurlé :

«I'M GONNA BE A DOCTOR!!»

Sérieusement, c'est i.n.d.e.s.c.r.i.p.t.i.b.l.e. comme émotion. Je n'ai jamais ressenti quelque chose comme ça dans ma vie, je crois que c'est officiellement la journée la plus intense de ma vie.

Mais il y a plein d'autres journées intenses à venir...vivement mon premier toucher rectal!

Dre Frisée et les réminiscences

C'est en la voyant sur son blogue que ça m'est revenu :

Ma première trousse de médecin! J'ai eu tellement de flash en la voyant! Je me rappellle très bien mettre la seringue dans le ti-pot orange et prendre la pression de mes bout'chou! Et mettre le truc bleu dans les oreilles de mon frère!

Cri** que j'ai hâte au 16 mai...jusque-là, je me contente de lire son blogue...quoi qu'il faudrait peut-être que j'arrête, ça me donne juste encore plus le goût d'être médecin et j'ai siiii peur d'être déçue...

Une étrange impression et une tag

Et oui, me revoilà! Je fais un come-back sur mon beau blogue ma foi fort négligé depuis un bout.
La raison de cette absence est bien simple : de ce temps-ci, je ne suis pas là. Une autre fille déambule dans mes bobettes à longueur de journée, mange mes toasts au Nutella, fait mon lunch, dis bonjour aux gens, étudie, joue à Mario Kart, achète des CD. Je suis...ailleurs. Je suis dans la lune c.o.n.t.i.n.u.e.l.l.e.m.e.n.t. L'autre jour, au centre d'achat, j'étais tellement dans mon monde que je ne comprenais pas pourquoi les gens me regardaient et je suis sortie tellement par la mauvaise porte que j'ai dû marcher 10 minutes pour arriver à mon auto (il faudrait d'ailleurs que je vous parle de cet auto...). Ce matin, au travail, une fille qui est en congé de maternité est venue avec son bébé...et je suis juste passée devant le groupe avec un sourire niais sans me rendre compte qu'il aurait peut-être fallu que je fasse un ou deux guili-guili au nouveau-né!
Mais le pire exemple est à venir. Alors que je faisais le tour de mes RSS, j'arrive au blogue de Véronique et je me dis :«Chic! Une tag!». Je lis le message et j'arrive au bout où elle tag d'autres personnes. Je vois «La future Docteure» et je clique tout de suite en me disant :«Cool! Il y a quelqu'un d'autre qui veut être médecin et qui a un blog! C'est hot, je vais aller voir!»

Et je suis arrivée sur mon blogue.

Doux Jésus! Mais qu'est-ce qui se passe avec moi! Sérieusement, je ne suis vraiment pas là. On dirait que tout mon esprit s'est mis en veille jusqu'au 16 mai, journée où Dre Frisée apprendra si elle mérite vraiment son titre (il faudrait d'ailleurs que je vous parle d'elle...). On dirait que je ne veux pas vraiment y penser alors je m'occupe à penser à des milliards d'autres trucs...incessamment. On dirait que la «Vraie-Artiste» s'est réveillée en moi et que j'ai des choses à extérioriser...bon, je sais que je parle un peu comme un livre de croissance personnelle mais j'ai l'impression qu'il y a des histoires, des mots, des métaphores, des personnages qui sont «pognés» dans ma tête, comme s'ils prenaient toute la place. Un genre de surplus de créativité refoulé par 3 cours de physique.

Mais bon...assez parlé de mes araignées au plafond! Car, bien que je ne l'ai pas réalisé du premier coup, j'ai été tagée!

- Tous les tagués doivent répondre aux questions
- Les tagués doivent être avertis sur leur blogue
- Laisser savoir à la personne qui vous a tagué que vous avec rempli votre mission

1- Qu’est-ce que je faisais il y a 10 ans?

Pffff. Il y a 10 ans, j'avais 10 ans! J'étais en 5eme année et j'étais probablement dans la lune. Aussi, je rushais tellement avec les fractions et j'étais déjà compétitive : je capotais à chaque fois qu'une de mes amies avait une meilleure note que moi. J'étais rendu à mon 7eme chum de primaire : il est maintenant le vrai chum de la Reine du Sarcasme! Et aussi, ma mère, encouragée par mon professeur, m'a demandé de ne plus fréquenter une nouvelle copine qu'ils jugeaient tous les deux comme une mauvaise influence. Je l'ai revue récemment. Tu avais peut-être raison maman...Aussi...je m'habillais en jogging...

2- Nommer 5 choses que je dois faire aujourd’hui (sans ordre particulier).

Ça tombe bien, je suis la reine de la to-do list! Voici ce que je dois faire demain :
- Étudier pour l'examen de grammaire d'allemand
- Vérifier que j'ai la bonne définition du post-modernisme pour un projet d'anglais
- Faire les tableaux pour un rapport de lab de chimie
- Travailler!
- Commencer à écrire un texte d'opinion sur l'auto-diagnostic médical

Passionnant n'est-ce pas!

3- Les grignotines que j’aime

Ouf...grignoter, c'est ma faiblesse de vie...je suis une grosse truie. Sérieusement, je viens de manger un demi-litre de sorbet...je grignote tout! Je mange tout le temps! Mais vraiment, j'ai un faible pour les chips. Et les frites...hummmmmm les frites allumettes de Chéri d'Amour avec de la mayo et plein de sel!

4- Les choses que je ferais si j’étais millionnaire :

Je voyagerais SOLIDE! J'irais en Russie. Je sais pas ce qui m'attire en Russie mais je veux vraiment y aller. J'irais passer un an en Allemagne comme assistante de langues. Ensuite, je resterais assez longtemps à Londres pour pogner l'accent british. J'irais étudier la médecine à Cuba (mais ça se peut que je le fasse sans être millionnaire!). Non, en fait je deviendrais écrivaine. On s'en fout que mes livres se vendent pas, je serais millionnaire!

5- Trois mauvaises habitudes :

Je me mords toujours les lèvres. Je ris TROOOOOOOOOOP fort. Je me compare toujours aux autres.

6- Cinq endroits où j’ai habité:

Lévis Beach! Je n'ai pas bougé d'ici depuis ma naissance! Mais ça viendra bien...

7- Cinq emplois que j’ai eu :

J'ai 20 ans alors vous devez vous douter que je n'ai pas eu 5 emplois! J'ai cueilli des fraises, gardé des enfants, j'ai été réceptionniste dans un restaurant (The horror, the horror) et je fais maintenant du travail de bureau!

8- Cinq personnes sur qui je veux en savoir plus :

Oh lala. Le Tapageur. Réussir à mieux connaître ce gars-là, ça prend autant d'efforts que pour mieux connaître 5 personnes.
Sans rancune aucune !
Et aussi parce que je suis bien trop gênée pour aller taguer qui que ce soit d'autres!

Adieu, pic-bois, adieu!

***Quoi! J'ai réussi à me connecter! Ça fait si longtemps que j'aurais cru que le serveur m'aurait oublié!***

Vous vous souvenez du pic-bois? Vous savez ce charmant et discret volatile?

Eh bien on l'a plus!

(Vous pouvez même voir en primeur le dos de Chéri d'Amour! N'est-ce pas qu'il est beau avec ses cheveux de princesse....moi aussi je trouve ça...)

On m'a contacté sur mon blogue et Chéri d'Amour et moi avons dû le ramener à son propriétaire dans le quartier Petit Champlain.

Ce fut difficile de s'en séparer, on s'attache à ces p'tites bêtes-là...Il a quant même passé presque un an dans la chambre de Chéri d'Amour à lui tenir compagnie dans les moments difficiles et à lui servir de patère pour son linge propre.

Mais, son véritable propriétaire, qui était plus que content de revoir son pic-bois, a tout de même tenu à nous remercier d'avoir gardé amoureusement et respectueusement (il tenait le linge propre, pas le linge sale!) le pic flamboyant pendant tout ce temps en nous offrant :

Un heurtoir pic-bois!! Wow! Tout le monde va vouloir venir cogner à ma porte cet été!

Dre Frisée et les questions superficielles

Comme je vous l'ai déjà annoncé avec beaucoup de fierté, je traverserai les portes de l'Université de Montréal le sourire aux lèvres, l'air confiant et la peur au ventre dans moins de 61 heures. Je me suis bien sûr préparée pour cette entrevue et j'ai tenté de trouver ma réponse personnelle à plusieurs questions comme «Devrait-on boycotter les J.O.?» «Obama ou Hilary?» «On fait quoi avec l'Irak?» «Est-ce que Patrick Roy est un vrai crotté ou juste un épais?» ainsi que «Parle-nous de toi!» et «Pourquoi tu veux être médecin?». Mais il me reste une grave question (mais peut-être un brin superficielle) à régler :

MAIS QU'EST-CE QUE JE VAIS ME METTRE!!!!!!!!!

Non mais sérieusement, c'est un CASSE-TÊTE cette question! Pour les gars, c'est facile : une chemise, un pantalon et des souliers propres. Rien de plus, rien de moins car de toute manière on précisait dans la lettre que j'ai reçue que «ce n'est pas un mariage».

Mais quand on est une fille, ça veut dire quoi exactement «ce n'est pas un mariage»? Est-ce que je peux mettre des jeans propre? Est-ce que ça veut dire qu'il ne faut pas que je mette de talons hauts? La question des souliers me titille au plus haut point parce que je veux être confortable mais pas confortable «après-midi pluvieux devant la télé» mais bien confortable «je suis belle, confiante, intelligente, décontractée et j'ai un port de tête exceptionnel». En plus, il faut que je marche avec ces souliers! Comment sont les trottoirs de ce temps-ci à Montréal? Est-ce qu'il faut que me mette des raquettes ou bien si je peux arpenter les trottoirs en toute confiance sans arriver à destination avec un cerne de calcium sur mon bas de pantalon?

Non mais AAAAAAAAAARGGGGGGGHHHHHHHHH!!!!!!

Et je me mets un veston ou pas? Ou un gilet de laine? Ou une chemise?

C'est décidé, je vais magasiner demain...ça commence à me coûter cher tout ça...

Briser la glace

Je suis vraiment chanceuse d'avoir un chum qui a une voiture. Et je suis aussi très chanceuse d'avoir un chum qui conduit cet auto pour m'amener partout où je veux aller, n'importe quand. Eh oui, un vrai beau cas d'exploitation routière. Chéri d'Amour vient me chercher au travail deux fois par semaine (et plus, si jamais c'est nécessaire), à toutes les fois qu'on sort, on prend son auto (il n'est quant même pas question que je prenne la mini-van!), si j'ai besoin d'aller chez le dentiste, à la pharmacie, chercher un café, récupérer un livre oublié à l'école, Chéri d'Amour m'amène sans (vraiment) broncher.

Vous vous dites sûrement «Oh mais quelle chance incroyable, quel cadeau divin, une vraie bénédiction!». Et je dois avouer que je suis d'accord avec vous, je suis particulièrement choyée.

Ce qui fait ma malchance dans toute cette histoire c'est que Chéri d'Amour a 7 ans d'âge mental.

Lorsqu'il était petit, Chéri d'Amour attendait avec impatience le retour des beaux jours afin d'enfiler ses bottes de pluie et un manteau trop grand de la garde côtière donné par son marin de père afin d'aller épancher sa joie de vivre revenue avec le printemps en sautant gaiement dans les beaux gros trous d'eau caractéristiques de la saison nouvelle. Il s'adonnait aussi à un de ses plus grands plaisirs : péter la couche de glace accumulée le long de la chaîne de trottoir. Vous savez, cette fameuse couche de glace-neige-sloche bien compactée qui divise la largeur de la rue en deux?

Ce n'est pas parce que, selon les lois gouvernementales, mon chum est un adulte, qu'il doit se comporter comme tel. Oh bien sûr, il apprécie beaucoup les avantages reliés à ce statut, surtout celui qui lui permet de conduire une voiture, justement. Pouvez-vous imaginer à quel point c'est beaucoup plus amusant de péter la couche de glace en roulant dessus avec une grosse et lourde machine en métal? C'est tellement plus satisfaisant que de simplement sauter dessus à pieds joints! En plus, c'est même pas fatigant!

Et que dire des trous d'eau! Vraiment, toute l'eau revole tellement plus haut lorsqu'on roule dedans à bonne vitesse! C'est si impressionnant! Surtout quand il faut partir les wipers tellement il y a de l'eau partout!

Mais moi, mon bout préféré, c'est vraiment quand la couche de glace est si épaisse que ça fait un gros BANG juste sous mes pieds et que je regarde dans le miroir pour être sûre qu'on n'a pas «échappé» une roue sur notre passage! J'aime aussi lorsqu'une autre voiture nous suit et que je peux voir l'air hébété du conducteur dans le miroir alors que nous, on roule en plein sur la couche de glace et pas trop vite pour être bien certains de toute la péter! J'apprécie beaucoup les moments relaxants où il fait soleil et que j'ouvre une tite craque de vitre pour respirer l'air du printemps. Mais j'aime surtout le moment saisissant où une gigantesque lame d'eau surgit d'un trou d'eau pour s'engouffer par ma tite craque de vitre et m'exploser en pleine tronche!

Bien contente qu'il neige, ça me donne un peu de répit!