13 novembre 2007

Des raisons de ne pas arrêter de courir...ou de commencer!

Juste avant de courir mon 10 km, événement pour lequel je m'entraînais depuis 10 semaines, mes jambes ont flanchées et j'ai attrapé un sérieux rhume qui m'a fait tousser et morver des nuits et des jours durant. Un vrai rhume. Dans la pub d'Advil, la fille dit :«Si vous pensez qu'un rhume va m'arrêter.» Et bien, moi, je n'ai pas des rhumes de moumoume et oui, un rhume m'a arrêtée. Et mes muscles de jambe aussi, beaucoup. Je n'avais pas recouru depuis au moins 3 semaines. J'avais besoin de repos, c'est vrai. Mais 3 semaines, c'est trop! En 3 semaines, vous n'avez pas idée à quel point j'en ai reperdu :

-J'étais toujours fatiguée! Même après 9 heures de sommeil, sortir du lit était une épreuve horrible! Et enlever mon pyjama, beurk quelle atrocité!
-Je n'avais plus le goût de rien : plus le goût de me faire un programme d'entraînement, plus le goût de sortir, j'avais juste le goût de rester chez nous à déprimer. Et oui, c'est lié au fait que je n'entraînais plus : il n'y a rien qui me mets plus de bonne humeur qu'une bonne sortie de course. Quand je reviens à la maison, j'ai toujours le feeling que je peux tout faire.
-La perception de mon corps a totalement changé. Quand je courais, je voyais mes cuisses comme deux formidables machines qui me propulsaient dans les côtes les plus difficiles. Dans les 3 dernières semaines, je les ai plutôt vues comme des gigantesques gigots qui, à mon plus grand malheur, me suivaient à la trace.
-J'ai pris du poids! Ok, c'est peut-être aussi dû au fait que j'ai mangé mon poids en mini-palettes de chocolat récemment...
-Mon rythme cardiaque durant l'effort a déjà augmenté. Avant, j'étais à environ 160 bpm mais là j'ai été à 175 bpm tout le long de ma sortie! Même qu'en haut d'une côte, j'étais à 181! Je crois que ces chiffres-là n'étaient jamais apparus sur ma montre!

Alors ce soir, j'ai pris le taureau par les cornes et je suis allée courir. Je m'étais tellement ennuyée! Ennuyée de mes «kits», ennuyée de mes espadrilles, ennuyée de sentir mon coeur battre, ennuyée surtout de la sensation «I'M THE QUEEN OF THE WORLD!» post-course. Plein de choses ont changé dehors : les feuilles sont toutes tombées, il fait BEAUCOUP plus noir, assez pour donner la trouille à ma fidèle tortue qui ne suffit plus à la tâche, il fait plus froid et l'air me fait une sensation bizarre dans les poumons. J'ai même eu froid aux pieds. Mais ça m'a fait tellement de bien. Quand je cours, j'ai l'impression de «perdre de pelures», de laisser derrière moi ce que je n'ai pas besoin pour revenir à l'essentiel de ce que je suis. Je pars toujours la tête pleine de trucs, de rapports de lab, de choses à régler, de problèmes et d'inquiétudes mais après 15 minutes, tout ce qu'il reste, c'est moi et mes jambes.
Bref, ça m'a fait du bien de retrouver la coureuse en moi, la vraie moi au fond.
Sur ces paroles un brin métaphysiques, je vous mets au défi de l'essayer...allez, juste un p'tit 15 minutes...comme on dit à Old Orchard :«Un coup saucé, est bonne!».

1 commentaire:

Véronique a dit...

AMEN !

Ça devait être dur pour le moral de devoir "abandonner" ton 10kilomètres à cause d'une foutue grippe, après tous ces efforts ! Ça te prenait un break pour te remettre sur le piton ! Souviens-toi comment tu te sens APRÈS une sortie de course quand tu ne te sens pas d'attaque.

Et ouf, bien contente que ton chum ne soit pas blessé !