15 février 2007

Québécois, nous sommes Québécois

Pour des raisons que je m'explique assez mal, une méga-super-duper tempête de neige, ça me titille toujours la fibre patriotique. Je suis certaine que s'il y avait eu une tempête en 95, on serait souverains parce que c'est seulement les vrais de vrais Québécois, donc ceux qui votent oui, qui auraient été capables de se rendre. Après tout, ça prend un vrai de vrai pour sortir un char enlisé dans un banc de neige sans briser de miroir, sans s'enliser encore plus, sans faire surchauffer le moteur, sans foncer dans la déneigeuse en reculant dans la rue, sans foncer dans les esti de taouin qui ont cru bon de se rendre à vélo au travail encore ce matin, sans que le «déblayeur» de vitres te pète dans les mains, sans que tes essuie-glaces se décrochent de ton winshire et partent en courant pour migrer vers la Floride.

Ce matin, j'ai pelleté un char. Ben oui là avec une pelle. Mon «déblayeur» est allé se cacher dans le coffre à gants, avec mes traction-aid pis mes câbles à booster, pour être sûr de ne pas avoir à sortir ce matin. Mais ça ne m'a pas énervé: mon arrière-arrière-arrière-arrière-grand-mère défrichait la terre dans l'avant-midi et l'après-midi, elle prenait ça relax en accouchant de son 24e enfant. C'est dans nos gènes. Icitte, on est des vrais tuff. Che nous, c'est skidou.

Toujours est-il que j'ai dû pelleter pendant un bon 20 minutes avant de retrouver la-dite voiture. C'est toujours un peu alarmant quand tu regardes dans ton entrée et que tu vois à peine un petit bout de miroir qui dépasse dans la poudrerie. Mais ça ne m'a pas énervé non plus car j'étais prête. En effet, j'avais enfilé, par-dessus mon pyjama jaune à motifs de singes mangeant des bananes (moi la St-Valentin, ça ne m'énerve plus) des bas tricotés avec amour par ma grand-mère (ça fait des bas plus chauds), de superbes pantalons de neige (connaissez-vous quelqu'un qui est sexy là-dedans?) et un méga anorak de la mort. Je pesais au moins 5 livres de plus. Mais, il faut ce qu'il faut pour sortir son char d'en-dessous de 4 pieds de neige.

Et quand j'ai eu fini, j'étais fière. Vraiment fière. Et puis, j'ai pensé :«C'est en pelletant qu'on va bâtir un pays». Puis, mon chum m'a sorti de ma rêverie en me disant:«Calice, va fallouère bouster le char.»

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Val, aujourd'hui c'est la première fois que je vais sur ton blog, et j'ai tout lu !

Tu m'imprésionne, t'écris drôlement bien, et sa m'a mis un peu de pep dans ma journée. J'ai pas été capable d'arrêter de lire jusqu'a la fin. Stait à la fois drôle, intéligent et ma fois très bien écrit.

J'ai mis ton blog dans "mes favoris" c'est sur que jvais retourner lire tes textes !

Wawawiwaaa, It is VERY nice !

Ze Pete!